Bobby HILL Sur la ligne d'arrivée à Syracuse, état de New York. Le numéro 1 peint sur la plaque de son INDIAN Big Base indique qu'il a gagné le Championnat National Américain l'année précédente.

Bobby HILL
Bobby HILL
Bobby HILL

Membre de la célèbre équipe de démolition INDIAN (INDIAN Wrecking Crew), il a remporté la première course du tout nouveau Grand Championnat National de l’Association Motocycliste Américaine AMA, en 1951.

Cette photo, de 1952, montre le septuple vainqueur de courses Nationales organisées par l’Association Motocycliste Américaine (AMA), Al GUNTER ( BSA GOLD STAR N° 53 ), le vainqueur 1953 des 200 miles de DAYTONA, Paul GOLDSMITH ( HARLEY DAVIDSON N° 3 ) et Bobby HILL ( INDIAN BIG BASE SCOUT N°1 ). Trois champions qui entreront dans le Panthéon de la course motocycliste de l’âge d’or aux Etats Unis, se félicitant mutuellement à la fin d’une course de dirt-track en Indiana.



Bobby, interrogé en 2012 par Tom ROSE, journaliste au Motorcycle Classics, alors qu’il avait près de 90 ans, se souvient parfaitement de la course. ’’C’était en 1952, à Indianapolis. 1952 a été une très grande année pour moi. L'Association Motocycliste Américaine n’avait alors que sept courses comptant pour le Championnat National. Ils s’agissait de grands circuits comme Milwaukee, Springfield, Daytona, Laconia, Richmond et Indianapolis. J’ai gagné cinq des sept courses sur mon INDIAN SPORT SCOUT préparée par Dick GROSS. Les dernières INDIAN d’usine avaient été produites en 1948. Il a fallu en fabriquer 50 pour pouvoir répondre aux exigences du règlement qui imposait des motos de série.’’

’’Dick avait installé un système de soupapes en tête, commandé par cames, sur mon INDIAN 648 BIG BASE SCOUT en 1951. La moto était très rapide. J’ai utilisé cette moto uniquement sur les pistes longues de 1 mile. Les INDIAN d’usine pouvaient atteindre un régime maximum de 6500 tours par minute. Celle de Dick atteignait facilement 7400 tours par minute, mais il fallait être prudent et gérer finement le régime, sinon il était très facile de faire exploser le moteur. C’était toujours le moteur d’origine de l’usine, mais certaines pièces avaient été remplacées par des pièces de meilleure qualité, comme, par exemple, les pistons réalisés en acier forgé venu d’Allemagne.’’

 

’’GROSS construisait les moteurs, mais j’étais présent et je l’aidais quelquefois, ce qui m’a permis de voir en quoi consistait ses préparations. Et puis, c’est moi qui assurait l’entretien de ma moto. Comme je la poussais systématiquement dans ses limites, je devais démonter le moteur après chaque course pour remplacer les pièces usées ou endommagées et le remonter soigneusement. Les bielles étaient l’un des points faibles. Le contrôle magnétoscopique qui commençait à se généraliser était un outil formidable pour détecter les défauts invisibles à l’œil nu.’’



’’Avec une famille à nourrir, j’étais obligé de courir le plus souvent possible. La course nationale d’Indianapolis était programmée le dimanche, mais, le samedi, il y avait une importante compétition à Syracuse, état de New York. Mon beau-père et moi avons chargé la moto et nous y sommes allés. J’ai gagné, empoché la prime, reçu mon trophée et nous avons immédiatement rechargé l’INDIAN pour reprendre la route pour Indianapolis, à plus de 1000 km de là !’’



’’Indianapolis était une épreuve prestigieuse. Tous les meilleurs coureurs étaient là et vaincre était particulièrement difficile. Al GUNTER était le pilote numéro 1 de BSA 1 depuis de nombreuses années. Son 500 GOLD STAR était rapide et il était toujours aux avant-postes. Paul Goldsmith a piloté pour l’usine HARLEY DAVIDSON et a remporté des championnats aussi bien en moto qu’en stock-car et en voiture à Indianapolis. Ma victoire a été obtenue sur le fil, avec Paul en deuxième position sur sa HARLEY DAVIDSON ( N°3 ) et Al sur sa BSA, troisième ( N° 53 ) collés à mon garde-boue arrière ! C’était excitant de courir avec ces gars rapides et de les battre à Indianapolis cette année-là. ’’

 

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